La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé vendredi que  » la fin -de ces mesures- nous amènera sur un territoire inconnu », soulignant les « risques » pour les pays émergents d’une  » fin » des mesures de soutien à l’économie des grandes banques centrales.

Vendredi 23 août 2013, lors d’un discours à Jackson Hole (Wyoming, Etats-Unis) la directrice générale du FMI a déclaré « Le jour viendra où ces politiques d’assouplissement monétaire exceptionnel (…) devront prendre fin, ce qui nous amènera sur un territoire inconnu ».

Les marchés sont inquiets par l’annonce par la Réserve fédérale

américaine (Fed) d’un ralentissement prochain de ses achats d’actifs

Pour maintenir leurs taux d’intérêts très bas, faire face à la crise et favoriser le crédit, les grandes banques centrales (Japon, Etats-Unis, Europe) ont soutenu massivement leur économie en en rachetant des actifs (bons du Trésor, créances immobilières…) .

Les marchés sont inquiets par l’annonce par la Réserve fédérale américaine (Fed) d’un ralentissement prochain de ses achats d’actifs dont certains responsables ont indiqué que celui-ci aurait lieu « bientôt » alors que d’autres prônent la « patience ».

Des sorties de capitaux des pays émergents, en Inde notamment, ont provoqué l’effondrement du cours de la roupie. De même le rapatriement de leurs fonds aux Etats-Unis par les investisseurs pour profiter de la remontée des taux d’intérêts a provoqué la chute brutale des cours de la livre turque, du rouble russe et du réal brésilien.

Lors de son discours devant des banquiers centraux, Mme Lagarde a déclaré « Même si elle est bien menée, la fin des politiques monétaires accommodantes pourrait bien se traduire par une difficile course d’obstacles » pour les pays émergents.

Précisant « cela représente des risques sérieux » pour ces pays « Même avec les plus grands efforts, le barrage pourrait ne pas être étanche » a t-elle poursuivi.

« Nous devons nous préparer pour ce jour, notamment parce que nous ne savons pas exactement quand il arrivera », ajoutant ne pas être favorable à une « fin précipitée » des ces politiques non-conventionnelles qui restent, « nécessaires » notamment au Japon et en Europe a souligné la patronne du Fonds monétaire international (FMI).

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