Jeudi 6 février 2014 – Quid de l’économie et des marchés cette semaine : Gouverneur de banque centrale, un poste à risque…
Les rois du pragmatisme. Pour certains même, les sauveurs du monde. En quelques années seulement, les banquiers centraux sont devenus indispensables au bon fonctionnement de l’économie mondiale. Mais à l’instar de toutes dépendances, le « central bank ddiction » présente également des effets pervers. Dans ce contexte, les ajustements opérés par les banques centrales (ou sur le point de l’être) peuvent-ils provoquer de nouvelles secousses financières ?
Le mandat de Janet Yellen déjà chahuté « C’était la dernière séquence, c’était la dernière séance, et le rideau sur l’écran est tombé ». Tel aurait pu être le refrain fredonné sur les marchés la semaine dernière, dans le cadre de la dernière allocution de Ben Bernanke en tant que président de la Fed.
Car comme dans la chanson d’Eddy Mitchell, un parfum de nostalgie s’est progressivement emparé des marchés. La nostalgie d’un monde où les liquidités étaient abondantes (85 milliards de dollars injectés dans l’économie, tous les mois). La nostalgie d’un monde où les nuages se dissipaient et le soleil apparaissait.
Alors certes, Janet Yellen, la nouvelle patronne de la Fed, est très qualifiée. Malgré tout néanmoins, son nom ne pourra être dissocié du tournant de politique monétaire que prend actuellement l’institution américaine et de toutes les incertitudes qui en résultent. A l’inverse, celui de Bernanke restera associé, aux yeux de beaucoup, à la reprise économique.
Rendez-vous compte en effet, en 2013 le taux de croissance des Etats-Unis a atteint quasiment 2%, nonobstant Lire la suite